mercredi 10 juin 2015

Et si on rivalisait une superproduction américaine avec un faible budget ?

Et si la démocratisation des moyens techniques dans l’audiovisuel permettait aujourd’hui à des réalisateurs avec une expérience suffisante et une ambition conséquente de rivaliser avec les superproductions américaines même avec un faible budget ?

Dans l’article L’évolution du cinéma,  je vous mettais en évidence les changements subis par le cinéma pendant son siècle d’existence, ici, je vais me concentrer sur une période précise, aujourd’hui et notamment l’utilisation des nouvelles technologies grâce auxquelles il serait bien possible de faire un film quasi-similaire à une superproduction, et ce, avec un budget minime (10 000 euros). En effet, puisque Internet a une place prépondérante dans notre société, il en va de même pour le monde du cinéma.

Recruter :

Pour les castings, par exemple, quelques annonces sur des sites gratuits vous permettent de lancer des appels à candidatures pour un tournage. Selon vos besoins, il est possible de couvrir un large panel de personnes souhaitant participer à un film, pour peu que vous leur en donniez l’envie. La majorité des annonces de castings sont aujourd’hui en ligne (voir notre article Où trouver des castings).
Certains contrats de bénévolat existent pour les acteurs en fonction de la législation (droit à l’image, rémunération en cas de bénéfices, etc), même si c’est toujours mieux de rémunérer des acteurs au respect du tarif syndical, leur prouvant qu’ils peuvent vivre de leur art et de leur passion.

Filmer :

S’il y a quelques années encore les prises des vues aériennes étaient l’apanage exclusif et très cher des hélicoptères spécialement équipés, les drones – qui n’étaient rien d’autre que des gadgets à leur lancement – permettent, aujourd’hui, de filmer à haute altitude et avec des prises de vues inédites contre 600€ à 3000€ et une autorisation préfectorale pour survoler une ville. De la même manière, filmer sous l’eau demandait auparavant un caisson étanche en verre et métal spécialement conçu pour le matériel de prise de vue, alors qu’aujourd’hui, c’est possible avec des petites caméras embarquées qui coûtent entre 200 et 500€ environ.
Les appareils photos reflex, qui permettent également de belles prises de vue vidéos, se multiplient. L’un d’entre eux avait fait grand bruit, dans les médias et dans la sphère audiovisuelle, car utilisé pendant le tournage d’un épisode entier de la série télévisée Dr House.
Pour un appareil photo avec de bonnes capacités vidéos, il faut compter entre 1000€ et 3000€ ; pour une bonne caméra numérique, il faut entre 2000€ et 5000€ (comptez au minimum du double au triple de ce dernier chiffre pour une caméra numérique professionnelle d’entrée de gamme). Les caméras ou caméscope 3D sont un choix possible, mais ils demandent des capacités spécifiques et des méthodes de post-productions encore difficilement accessibles pour le moment, mais qui ne devrait pas tarder à évoluer rapidement aussi.

Montage :

Si pour faire du montage, un ordinateur de base suffit (oubliez pour l’instant les tablettes), il lui faut quand même un minimum d’équipement et une puissance effective pour supporter le programme utilisé.
Parlons d’ailleurs des programmes informatiques :
Si la plupart des programmes professionnels coûtent encore cher, il est malgré tout beaucoup plus facile aujourd’hui de se les procurer ou d’utiliser des logiciels libres ou open-source. Vous pouvez aussi vous orienter vers les versions d’essai, limitées dans le temps et en capacité.
Ces programmes demandent une maîtrise qui peut s’acquérir via des tutoriels en ligne ou en vous appuyant sur des personnes déjà formées.
Les programmes non-professionnels, plus ludiques et plus accessibles tant financièrement que techniquement, sont, eux aussi, très nombreux et ils évoluent vite. Par exemple, la plupart permettent de faire défiler l’image en sens inverse, de ralentir ou accélérer la timeline, de corriger les couleurs, d’avoir accès à une vaste bibliothèque de transitions et même, d’effectuer des incrustations via un écran vert ou bleu, le tout pour généralement une centaine d’euros.

Effets spéciaux :

Tous les accros de la technologie sont au courant, l’année 2015 a marqué l’arrivée des imprimantes 3D dans la grande distribution, et cela n’est pas anodin pour notre sujet.

En effet, bien que les effets spéciaux demandent un savoir-faire précis, les imprimantes 3D permettent par exemple « d’imprimer » une création de votre choix, que vous aurez conçu sur ordinateur avec un programme vendu avec celle-ci. Vous disposez alors d’une miniature, que vous pourrez scanner, puis animer numériquement. À l’inverse, vous pouvez scanner une figurine de votre choix, la modifier par ordinateur, puis l’imprimer, ce qui est actuellement utilisé pour la nouvelle trilogie Star Wars. Il faut compter 300€ pour un scanner 3D de base, et de 300€ à 600€ pour une imprimante 3D raisonnable.

Quant aux effets spéciaux virtuels classiques et basiques (feu, explosion, larmes), là encore, la majorité des programmes que l’on trouve dans le commerce vous permettront de belles possibilités. Cependant, pour les films d’animation (ShrekLa Reine des Neiges ou encore Astérix et le domaine des dieux), il n’y a pas encore de solution moins chère et moins technique à disposition du grand public. Il faudra toujours énormément de temps pour réaliser ce genre de film.

Diffusion / Promotion :

Une fois le film terminé, il reste à le faire découvrir au plus grand nombre. Les sites d’hébergement vidéos font légion et certains d’entre eux permettent même une rémunération en cas de visites multiples. Et puisque le format vidéo le permet – auparavant, il fallait payer et convertir le format vidéo pour l’agrandir au risque de la détérioration de l’image – pourquoi ne pas viser une sortie au cinéma ou à la télévision, puisque la liste des distributeurs et leurs coordonnées sont désormais en ligne ?
Quant à la promotion, Internet permet de mettre en place une petite campagne efficace (si elle est bien faite) et à moindres frais. Rappelez-vous le film Mommy de Xavier Dolan dont le budget promo était quasi nul mais qui fut très vite un succès sur les réseaux sociaux tant que médiatique par la suite…
Si vous ne parvenez pas à trouver de financement classique pour votre film, l’autoproduction peut être une solution. Il y a régulièrement des films à faible budget qui surprennent par leur créativité que ce soit pour les effets spéciaux, pour les scènes d’actions ou autres.
Alors, à quand des films à faible budget pouvant rivaliser avec une superproduction américaine ?
Que la vie vous berce.
Emmanuel Buriez

mardi 18 mars 2014

Fiche de dépense d'un film cinéma ; calcul d'un budget

Comme nous le savons, un film ça coûte de l’argent, mais lorsque l’on parle de millions d’euros, on peut se demander où passe cette somme. Pour cet article, je me base sur les budgets moyens des films français : de moins de 3 millions € (petit budget) à 8 millions € (budget moyen) jusqu’au delà de 15 millions € (gros budget), correspondant ainsi aux films sortants au cinéma par le schéma de production classique (agences de productions, chaines de télévisions, aides etc).
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Le salaire des acteurs représente un tiers du budget total du film. Leurs salaires débutent en France à 300€ la journée, et montent jusqu’à 4000€ ou plus, pour les plus connus. Les dépenses liées aux salaires des figurants peuvent être mises dans la même catégorie que les acteurs, mais vous pouvez aussi les mettre dans une ligne supplémentaire si l’on vous demande un devis plus complet et détaillé. Leurs salaires débutent avec une moyenne de 70€ la journée jusqu’à 120€. Un film nécessite en général un à plusieurs centaines de figurants pour quelques scènes.
Pour les techniciens, la catégorie la plus complexe à définir, le budget consacré varie selon un nombre conséquent de données à prendre en compte : nombre de techniciens, nombre de jours de tournage, lieu de tournage, niveau de spécialisation, années d’expérience, nationalité, type du film… Le salaire des techniciens est très inégal, il commence à 50€ la journée pour aller jusqu’à 600€ pour les plus recherchés. Dans le montage, le budget est là encore principalement consacré aux salaires des techniciens (mixeur son, monteur image, bruiteur…). Pour un film basique, sans effets numériques, il faut un minimum d’une dizaine de techniciens.
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La totalité des salaires représente donc plus de la moitié du budget d’un film, environ 50 à 60%. Les frais techniques (location et/ou achat du matériel, frais de fonctionnement) représentent quant à eux environ 10 à 15% du budget du film. Les frais de tournage comprennent les décors, accessoires, costumes et autres, ils représentent environ 10%.
Une journée de tournage coûte ainsi de 10 000€ à 30 000€ en moyenne (toujours sur la base d’un film à budget moyen). Le reste du budget part dans la catégorie divers, c’est-à-dire les déplacements, l’alimentation (qui débute à 1.50€ jusqu’à 5 ou 8€/personne et par jour en moyenne), le logement des acteurs et éventuellement des employés, les frais de préparation, les éventuels frais de santé, de sécurité, etc.
La promotion peut être comprise dans le budget d’un film, mais comme elle est souvent partagée entre le producteur et le distributeur, je propose un schéma global subjectif de ce que représente ce budget. Pour les films américains à gros budget, il n’est pas rare que le budget marketing soit compris entre 20% et un tiers du budget du film. Certains budgets promotionnels peuvent être exceptionnels (Le Seigneur des anneauxAstérixAvatarTransformers…), allant de la moitié, à l’égal, ou plus que le budget du film. Par exemple, Jurassic Park a coûté 63 millions de dollars et 65 millions de dollars de budget marketing. En France, un petit budget de promotion est inférieur à 100 000€.  Ce chiffre peut être multiplié par mille pour les grandes promotions, ce qui est nullement une garantie de réussite.
Pour les films à effets spéciaux, c’est la catégorie des frais techniques (les licences de matériels, de logiciels spécifiques qui varient de plusieurs dizaines de milliers d’euros pour chaque type d’effets virtuels), ainsi que celle du montage qui flambe.
Il peut aussi y avoir l’achat des droits, qui est très variable. Par exemple, pour l’adaptation d’un roman français en vogue en film, les droits d’auteur se négocieront autour de 200 000€, chiffre qui peut être multiplié par 50 pour des stars internationales du Livre, du Jeu Vidéo ou autre.
Une catégorie imprévue est aussi prévue, d’environ 10% du budget final du film. Mais dans le meilleur des cas, cette réserve complémentaire au budget peut ne pas être dépensée. Un budget peut mettre des mois à être validé par différents hauts placés dans une production. Les assurances (obligatoires) représentent 1% du budget total d’un film, c’est un pourcentage systématique qui varie rarement. Cependant, il est de plus en plus complexe de trouver une compagnie acceptant d’assurer un film.
Pour finir, un exemple, certes non représentatif de l’ensemble des productions, mais qui pourra vous être utile :
Avec un budget de 78 millions d’euros, Astérix aux Jeux Olympiques a coûté 32 millions € pour les moyens techniques ; 10 millions € pour le salaire des acteurs ; 8 millions € pour les costumes ; 20 millions € de promotion et 10 millions € pour les personnalités apparaissant à l’écran. Uderzo et la famille de Goscinny ont touché 3 millions € de droits d’auteur et 10 % des recettes du film.
En espérant que cela a pu vous être utile, n’hésitez pas à essayer de dénicher sur le net le détail du budget de certains films. Cela vous aidera à comprendre plus profondément encore les frais de dépenses de tout type de film selon les conditions d’établissement du budget.
Que la vie vous berce.

vendredi 21 février 2014

Casting par Webcam

A l'ère de l’hyper-communication, les méthodes d'auditions se diversifient et se mettent à la page du numérique. Ainsi bien que relativement rare, il peut arriver que certains responsables de castings décident de vous faire passer une audition par Webcam. Malheureusement, cette utilisation de la webcam est aussi le moyen préféré d'arnaqueurs en tout genre.
Face aux questionnements multiples et diverses de plusieurs personnes sollicitées de cette manière, penchons-nous sur le déroulement par des auditions par Webcam des quelques professionnels choisissant cette solution.
Un casting par webcam doit se justifier par plusieurs conditions :
- l'heure et la date doivent être donnée auparavant oralement étant absolument insuffisant, il s'agit généralement des infos dans le mail d'informations qui vous sera envoyé à ce propos.
- mettre en oeuvre cette méthode encore non conventionnelle est rarement voire quasiment jamais proposée comme 1 ere méthode de sollicitation.
- l'audition se déroule normalement comme une audition en présence : généralement présentation en improvisation, éventuellement une lecture de texte envoyé auparavant, des questions etc.
- elle est généralement enregistrée... Si c'est le cas cela doit être précisé auparavant... Vous pouvez alors en demander un double.
- un courrier ou mail précise toutes les informations nécessaires pour l'audition comme tout casting.
- on ne demande pas de poser nu à la personne passant le casting si le film n'est ni érotique ni pornographique, même en cas de scène de nue...
- généralement les auditions via webcam ont lieues si vous être loin du lieu en présence ou se passe le casting en présence exemple Marseille-Paris ; Paris-Los Angeles.
- la qualité visuelle de votre interlocuteur est bonne ou excellente, en effet pour pouvoir faire une audition en bon et due forme il faut du matériel le permettant, celui qui vous fait donc passer le casting est un minimum équipé...
- le lieu dans lequel votre interlocuteur vous auditionne n'est pas une chambre ou une salle de bain, mais un bureau ou autre lieu qualitatif.
Sachez aussi que cela est plus fréquent au cinéma qu'en mannequinat (d'ailleurs à ce jour je n'ai connu qu'un seul cas en mannequinat), mais que même au cinéma cela reste encore assez rare.
S'il est inutile de vous le préciser la plupart des règles qui s'impose à votre Interlocuteur s'impose également à vous, de la même façon que si vous étiez dans un entretien classique avec les quelques spécificités précisées ci-dessus.
Cette méthode n'est généralement qu'un hors d'oeuvre, c'est à dire qu'à la suite d'une audition par webcam, il est fort probable que vous repassiez une "audition" en présence, entre guillemet car cela n'est alors plus qu'une formalité rapidement expédiée.
Pour mon cas cela ne m'est arrivé que 2 fois, dans les 2 cas il s'agissait d'une solution de secours, ne pouvant être présent en personne à la date de l'audition proposée 2 fois de suite pour un tournage aux Etats-Unis, ceci m'a alors été proposé.
C'est ainsi par exemple le cas de l'actrice Française Astrid Berges-Frisbey qui passa une audition en webcam étant à Paris avec des interlocuteurs à Los Angeles pour la sélection du tournage de Pirates des Caraïbes 4.
Que la vie vous berce.
Emmanuel Buriez

lundi 30 décembre 2013

Financer un film sans maison de production

Financer un film n'est pas chose simple.

Se lancer dans cette aventure - à moins que vous ne soyez millionnaire - prendra plusieurs mois et voir même plusieurs années. C'est un long parcours et une bataille ardue quelque soit votre niveau de notoriété.

Et cela l'est d'autant plus encore si l'on fait le choix délibéré ou non de le financer sans passer par une maison de production spécialisée ou une chaîne de télévision.


Pourquoi voudrait-on financer un film sans maison de production ? 
Pour de multiples raisons, dont contrairement à ce que l'on pourrait penser certaines ne manquent pas de noblesses. En effet la première idée que l'on se fait en annonçant que l'on va financer un film sans maison de production et que c'est parce que l'on a échoué à en trouver une ... Alors certes c'est vrai dans 50% des cas... Il reste donc autant d'autres cas... 
Certains n'auront tout simplement pas chercher à démarcher les agences de productions pour garder un contrôle total sur leur oeuvre sans aucune influence ou cadrage commercial. L'argument revenant alors le plus souvent dans ce cas est la liberté artistique.
Que c'est bon la liberté... Mais il y a un prix à payer et c'est le cas de le dire quelque soit le choix fait pour financer un film. 
Sans producteur ponte, il vous faudra plus de temps, les risques ne seront pas partagé et il sera entièrement de votre responsabilité seule de convaincre vos éventuels partenaires.


Vient alors LA fameuse question qui coûte chère : Ou trouver les financements ?
Eh bien sachez que tout les concernés cherchent généralement aux même endroits... 


La France est un des pays qui compte le plus d'associations diverses au monde. Les associations sont subventionnés par l'état pour réussir à bien leurs missions, si votre projet de film peut rentrer dans une des catégories principales des associations (divertissement, sports, humanitaire) elles se feront un plaisir plus ou moins partagées de s'investir partiellement ou globalement dans votre projet. Faites-en le tour, c'est probablement le moyen qui vous prendra le plus de temps de recherche et de prospection avant le moyen suivant que j’énonce ci-dessous.


Les sponsors et les placements de marques représentent l'investissement illimités, autrement dit plus vous parvenez à convaincre de sponsors plus vous augmentez votre capacité budgétaire pour votre film. Mais sachez que les sponsors investissent dans les projets qui leur correspondent le plus commercialement... Et souvent le sport passera avant l'art (en tant qu'ancien sportif de compétition, c'est un ancien sportif qui vous le dit).

Les marques ont des budgets différents selon leur activités, ciblez celles que vous souhaitez démarcher, les marques les plus riches ne sont pas forcément les plus prêteuses, mais se sont elles les plus influentes.
Il vous faudra de diverses relances le temps que votre demande remonte bien jusque la ou les personnes concernées. Un détail important, sollicitez-les en début d'année ou en fin d'année, au milieu de l'année leur budget sponsoring est généralement bouclé. N'hésitez pas non plus à demander plusieurs fois à différentes filiales de la marque après un refus, je m'explique, si la succursale vous dit non rien ne dit que cette même marque implanté dans votre village ne vous dira pas oui ou inversement.


Le placement de marque est une des formes de sponsoring, mais sachez que dans ce cas les marques contrôlent fortement l'action, elles souhaiteront vous imposer de nombreuses conditions pour se mettre en avant (temps d'apparition de la marque etc) ; ne vous laissez donc pas faire en sacrifiant l'art au détriment d'un éventuel revenus budgétaire, il serait bête de ne pas avoir une agence de production pour se laisser dicter par des marques diverses. Le principe du placement de marque est que la marque vous paye selon le temps et la place qu'elle occupe en apparaissant à l'image.


Les aides diverses fournies par l'état représentent généralement une part importante du budget d'un film (10% en moyenne). Elles sont soumises à des validations par des commissions. Il y en a régulièrement. Vous avez le droit à de diverses bourses d'aides et autres selon de nombreux critères.


Il y a l'autofinancement, quelque soit vos moyens financiers, même très limités, vos différents partenaires aimeront voir que vous vous investissez financièrement vous-même un minimum.
Il est fortement recommandé de créer une second compte bancaire, en effet de grandes sommes vont circuler dessus pour le rassemblement du budget de votre film, il serait bête que vous vous voyez accusé de quelconque délit par le fisc et que votre compte soit ainsi bloqué. Voyez avec votre banque les formalités.

Pour s'autofinancer vous pouvez aussi faire un prêts bancaire, vous y avez le droit en tant que personnel ou professionnel avec tout type d'organisme bancaire ou non. Un à trois mois suffiront pour savoir si la le prêt vous est accordé. Attention estimez bien vos capacités financières bien qu'un film est une aventure, le but n'est pas de se perdre...


Le mécénats est un financement sans contrepartie. De l'argent vous est donné pour votre projet par qui le veut bien, un membre de la famille, des amis, de simples connaissances, ou même des marques, hommes d'affaires et autres. Les sommes acquises par ce biais peuvent être déductibles d'impôts. Vous pouvez engendrez des sommes très variables selon la générosité ou l'intérêt non-avoué de vos donateurs.


Et enfin le financement participatif le plus connu étant Ulule mais la somme de mise accordée est limitée pour un Long métrage, ou encore My Major Company reconvertit dans le financement participatif tout art. Vous pouvez également créer votre propre site internet pour la mise. Pour le moment cela est relativement libre et permet d'engendrer des sommes de quelques milliers d'euros à plusieurs dizaines de milliers d'euros.


Bien sur vous pouvez cumulez ces moyens, comme vous pouvez juste combler votre budget de film avec quelques-uns de ces moyens.
Votre budget est à présent entièrement réunit ou en partie...


A présent vous avez toutes les clés en mains pour construire votre budget... Vous avez donc logiquement votre scénario et vos acteurs...


L'aventure du tournage commence alors.. Mais la c'est un autre article.

Que la vie vous berce.

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Article originalement posté sur http://quirky.fr/financer-un-film-sans-maison-de-production

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lundi 29 juillet 2013

Comment se déroule un plateau de tournage ?

Vous y voila enfin ! Vous êtes désormais sur un plateau de tournage !
 
Vous êtes probablement arrivé aux alentours de 8h ou 9h et la journée ne va prendre fin que dans une dizaine d'heures. Votre enthousiasme devrait facilement compenser votre niveau de stress.
 
Un tournage est un lieu qui, à première vue, peut sembler désordonné, il y a du matériel un peu partout, des bruits dont on n'arrive pas à cerner l'origine, des gens qui vont et qui viennent, des objets indéfinissables, certaines personnes qui semblent ne rien faire... Mais à seconde vue, lorsque l'on affûte un peu plus son regard, on se rend vite compte que chaque chose est à sa place, est mieux vaut que se soit ainsi car un tournage est une industrie, et comme toute industrie, cela doit bien être rodé, il faut éviter que le moindre grain de sable viennent en gripper le fonctionnement.
 
Les gens qui ne font “rien” attendent en fait patiemment que ce soit à leur tour d'entrer en scène, souvent d'ailleurs des figurants, car si c'est la place la plus facile à obtenir sur un tournage de film c'est aussi celle où l'on attend le plus longtemps.
Profitez pour parler aux gens autour de vous, ce n'est pas parce que vous êtes actuellement sur un tournage que votre prochain emploi est assuré. Profitez-en aussi pour faire des rencontres, peut-être rencontrerez-vous des gens qui pourront se montrer fortement intéressants dans le futur même si, au moment, ou vous les rencontrez ils ne sont “que” figurants.  S'il s'agit de votre premier tournage vous verrez que parfois des petits groupes se forment, ce sont des personnes qui se connaissent déjà depuis d'autres expériences qu'ils ont en communs.
 
Un plateau de tournage quelque soit sa taille – de quelques dizaines de personnes à plusieurs centaines - est un microcosme, quelque soit son objectif (télévision, cinéma ou autre) ce n'est pas Las Vegas, tout ce qui se passe sur un plateau de tournagene restera pas sur le tournage ! 
Il y a un règlement, respectez-le et ne vous permettez pas des écarts tant que vous n'êtes pas un acteur principal. Si vous n'avez pas eu connaissance du règlement ou des us et coutumes à respecter, renseignez-vous, il est impératif de prendre très vite ses marques. Vous remarquerez par exemple que la plupart des personnes de l'équipe technique et de la régie sont couramment en jean, c'est une des méthodes pour s'identifier rapidement.
 
Ne soyez pas surpris que sur les grosses productions, ou même sur les plus modestes, l'on vous demande de laisser certaines affaires personnelles dans un casier tels que les téléphones portables ou autres. C'est pour éviter les conflits en cas de vols, rendre le moins visible possible les différences sociales et aussi bien sûr pour éviter les fuites de communication (photos non officielles etc...).
 
Que l'on ne s'y méprenne pas, certes le cinéma est un univers radicalement différent de la plupart des autres métiers, mais cela reste une profession à part entière avec ses avantages et désavantages. Comme dans toute profession, il y a des supérieurs autoritaires, des directeurs quelques peu grincheux, des gens hautement antipathiques... Les gens y sont hétéroclites, avec des parcours divers et des objectifs divergents. Il y a donc fort à parier qu'il y a des personnes que vous apprécierez et d'autres un peu moins. Mais tout l'intérêt est que vous ne les voyez que le temps du tournage, et à chaque fin de tournage l'on repart à zéro.
 
Pour le peu que vos tournages précédents se soient bien passésentendons-nous bien si vous êtes hautain, prétentieux, dédaigneux, raciste violent ou que vous faites état de je ne sais quels autres comportements, tout le monde finira par le savoiret il sera très difficile de changer l'image que vous vous êtes faites. Rappelez-vous, un microcosme. Vous jouez donc votre carrière sur chaque tournageRappelez-vous le succès de Megan Fox, star montante, qui a eu la négligence stupide de qualifier de “nazi” le réalisateur du film sur lequel elle jouait. La star montante est redescendue.
 
Tous fréquentent plus ou moins les mêmes cercles, les mêmes lieux de rencontres :événements organisés, festivals et autres. Tout le monde se connait ou tout le monde n'est qu'à 5 poignées de mains d'une personne qui vous connaît. Il serait regrettable pour vos projets que vous vous retrouviez black-listé de manière officieuse pour tous les tournages.
 
Que vous soyez figurants, acteurs, ou de l'équipe de la régie (technique), vous pouvez parler à l'ensemble de l'équipe sur un plateau – même s'il est un fait que les figurants ne sont pas les plus hauts placés dans la hiérarchie – dès que vous êtes engagé sur un plateau, vous faites partie du mécanisme, alors vous êtes tout à fait légitime. 
Choisissez  bien votre moment, n'allez pas déranger le réalisateur pour lui parler de vos projets quelques minutes avant le début d'une nouvelle scène ni lorsqu'il vient d'arriver sur le plateau pas encore tout à fait réveillé C'est généralement pendant la pause repas (en France du moins, dans les autres pays elle n'est pas systématique ou pas aussi conviviale) que vous aurez l'occasion de parler, de faire connaissance, et aussi à la fin de la journée de tournage. Ceux qui flânent un peu sont ceux qui ont envie de parler et d'échanger. Ne jetez pas la pierre à quelqu'un d'un peu pressé qui se dépêche de rentrer chez lui, un tournage est parfois éprouvant tant moralement que physiquement.
 
Vous vivrez différemment l'expérience d'un tournage selon votre poste sur celui-ci, selon le lieu, selon la catégorie du tournage, la durée de celui-ci, le type de film, le budget de la production, et encore bien d'autres critères.  Enrichissez-vous de ces expériences, captez ces moments, comprenez et vivez-les... Il y a de grands moments de partages.
Votre expérience doit naître et se forger ici-même, que les caméras tournent ou non
Oui le cinéma est une industrie, mais qui fonctionne pleinement grâce aux artistes qui la compose, et si vous lisez cette article, c'est que vous en êtes ou que vous aspirez à l'être
 
D'ailleurs puisque la journée de tournage touche à sa fin, allez vous coucher tôt, il serait bête de ne pas vous présenter sous votre meilleur jour au petit matin parce que vous avez fait la java toute la nuit.
Peut-être nous croiserons-nous au détour d'un plateau de tournage !
 
Que la vie vous berce.
Emmanuel Buriez


 

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Comment tourner aux Etats-Unis ?


L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai 


C'est bien connu, tout est mieux aux USA... Mais les clichés ont la vie dure.
Revenons à la sèche réalité !
Parlons d'abord d'un point de vue terre à terre. En tant qu'artiste nous sommes des rêveurs mais la réalité est bien présente alors intéressons-nous aux démarches administratives.
 
Non, pour travailler aux États-Unis il n'y a pas besoin de la carte verte !
La célèbre green card ou du moins pas au début. Un visa de travail suffit amplement si vous désirez y rester plus de 3 mois (en deçà il n'est pas nécessaire) ; il est limité à un temps fixé au préalable.
Si vous êtes recruté pour une longue période vous aurez le fameux sésame vert qui n'aura pas à être renouvelé régulièrement comme le visa.
Les couvertures sociales sont quasi inexistante et même depuis la réforme ObamaCare vous n'y aurez de toute façon pas droit. Il est donc vital de se munir d'une assurance et de prévoir un plan de secours car si vous n'avez pas de travail vous n'aurez aucune aide et ne pourrez compter que sur vous-même pour subvenir à vos besoins.

Pour toutes informations complémentaires concernant ce qui est administratif adressez-vous à une ambassade.
 
Sachez que les États-Unis peuvent vous refuser arbitrairement l'entrée sur leur sol, je dis “arbitrairement” mais les raisons les plus fréquentes sont généralement : casier avec délits liés à la drogue, violence ou autre (informations légalement accessibles uniquement lors d'une demande de visa). 
Un ESTA à régler (formulaire électronique à remplir sur internet) avant votre départ, un billet d'avion, un passeport biométrique et votre visa de travail suffit, voici donc le minimum nécessaire et l'aventure commence !
 
Vous pouvez prendre l'initiative ou non de rechercher des castings avant de vous y rendre. Parler anglais n'est pas un “plus” c'est une obligation, là encore c'est à vous de choisir si vous souhaitez apprendre l'anglais avant votre départ – ce qui avouons-le est la solution la plus favorable – ou d'apprendre sur place. Que vous choisissiez la première ou la seconde possibilité n'oubliez pas que selon l'endroit où vous vous rendrez l'accent peut être radicalement différent et en conséquent perturbant.
 
Parlons justement de l'endroit ou se rendre :

La côte Est :

New York et sa vitrine américaine, il y a régulièrement des tournages dans cette ville et elle n'est qu'à environ 6h de vol de Paris. La grosse pomme est une ville active et animée, mais comme le but de cet article n'étant pas de faire un guide touristique recentrons-nous sur les opportunités : avec une moyenne de 20 auditions par jour pour tout type de travail artistique, les opportunités sont justement nombreuses. Malheureusement pur vous les candidats aussi, avec une file d'attente moyenne de 300 personnes. Les loyers sont accessibles et la vie bien sympathique ce qui est donc un argument hautement respectable pour tenter de s'y lancer aux Etats-Unis. Avant de vous y rendre, selon la période pensez à prendre beaucoup de vêtements chauds car l'hiver est glacial (-15°c en hiver).
 
- La côte Ouest :

Los Angeles, dont son fameux quartier d'Hollywood égérie mondiale du cinéma. Les auditions sont encore plus nombreuses qu'à New York et les files d'attente encore plus longues. À Los Angeles, tout le monde veut être acteur, la concurrence est rude. Les petites annonces de castings sérieux ou non fleurissent partout, c'est la jungle, sauvage et inhospitalière. Impossible de savoir à l'avance à quoi s'attendre tant que l'on ne s'est pas rendu sur place. Intéressantes ou non, sérieuses ou non, les annonces ne sont affichées que brièvement et font toujours carton plein. Une note griffonnée à la main sur un papier peut très bien être un poste pour le prochain Spielberg, tout comme une grande affiche très attrayante peut avoir oublié de préciser que le poste à pourvoir est pour un film porno glauque ! Les conditions de vie sont moins “faciles” qu'à New York, les quartiers avec des loyers à bon prix sont excentrés et souvent dangereux, les transports en communs totalement inefficaces. Tenter sa chance à Los Angeles est donc déjà plus ardu rien que pour s'y établir. Il y a bien sûr des bons cotés également : les plages de sable blanc à quelques dizaines de minutes de Los Angeles, les stars du show-biz, des tournages plus nombreux, le soleil presque toute l'année, et le coté festif même si vous y êtes pour travailler.
 
Ce n'est qu'une question de goûts mais personnellement je préfère New York.
 
Pour ceux qui comptait faire la java à Miami j'en suis pour vous d'avance confus. Miami n'est pas une ville où se tourne beaucoup de films pour le cinéma (c'est une toute autre histoire pour les clips musicaux), seul New York et Los Angeles sont vraiment des endroits où vous aurez des chances de trouver du travail dans le cinéma sans vous compliquer la vie.
 
Grande précision, si vous êtes engagé sur un tournage aux États-Unis à un poste un peu plus important que figurant, il se peut que l'équipe vous embarque dans ses bagages direction le Canada car souvent des films américains se tournent au pays des caribous. Alors peut-être vaut-il mieux aussi vérifier avant cette question d'un point de vue administratif afin de ne pas voir des opportunités vous passer sous le nez. Mais pas de panique, si vous êtes admissible aux USA il n'y aura pas de complexités administratives supplémentaires de plus, et vous pourrez demander de l'aide à l'équipe de production en cas de besoin.
 
Tout va vite aux États-Unis, les rendez-vous se prennent le matin pour l'après midi. Pas de “on vous rappellera”, la réponse fuse dès la fin de votre audition. Si c'est oui, vous entendrez probablement un “you're ours” (vous êtes des nôtres) ou “welcome on” (que l'on peut traduire par bienvenue parmi nous) ou un moins engageant “a next time” (une autre fois) mais dans ce cas, on vous expliquera ce qui a échoué, pas de faux-semblant, les propos sont directs.
 
Une dernière précision et pas des moindres, il est utile pour se former des contacts de s'inscrire dans une ligue nationale (le syndicat des acteurs par exemple), cela peut grandement faciliter les choses, elle est accessible à tout ceux qui souhaitent pratiquer le métier. Certains font le tour des agences de productions pour proposer leurs services, ainsi que les agences de gestions d'acteurs et de talents cela marche rarement mais toutes les chances doivent se saisir.
 
Un tournage américain est différent d'un tournage français, soyez-en donc avertit si vous avez déjà tourné dans un film en France. Je reviendrais sur les différences fondamentales entre un tournage aux USA et en France dans un autre article.
 
Je recommande quelques petites choses pour tout ceux qui ont envie de s'envoler au pays de Steven Spielberg afin d'éviter toute déconvenue ou de tuer le rêve dans l'œuf en le brisant :

- Vérifier si vous êtes bien admissible sur le sol américain, le mieux est de s'être déjà rendu aux États-Unis quelques semaines avant de tenter de s'y installer même temporairement.

- De bien vous connaître. En effet, êtes-vous sûr de pouvoir vivre sans vos proches plusieurs mois ? Êtes-vous sûr d'être fait pour la vie américaine ? Et pleins d'autres questions à caractère personnel auxquelles il serait mieux de répondre avant de débarquer à l'aéroport.
 
- D'avoir quelques connaissances en anglais et de se renseigner sur les us et coutumes américaines.
 
- D'avoir un rêve assez gros pour ne pas le perdre de vue sur le chemin qui est souvent semé d'embûches de fossés et d'ouragans...surtout à New York d'ailleurs les ouragans !
 
Un départ pour les États-Unis ça se prépare. Vous avez peut-être en tête comme modèle des personnes devenues stars après avoir déménagé en Amérique, parfois même du jour au lendemain... Si tel est votre souhait c'est bien tout le mal que je vous souhaite, mais sachez que ça n'arrive pas à tout le monde et qu'en plus les temps ont changés. Entre les temps anciens et les temps présents, il y a eu le 11 septembre, les conditions d'immigrations sont donc plus strictes. Il y a eu la crise économique qui font que, même sur les supers productions, on cherche à tirer les coûts vers le bas et à réduire les risques. Il y a eu la révolution numérique qui a fait disparaître certains métiers et il y a eu la mondialisation qui fait que les portes sont ouvertes à plus de personnes, tels que des acteurs de pays de l'est.
 
Un chiffre, en France il y a 65 millions d'habitants , aux pays de l'Oncle Sam ils sont 310 millions, soit 5 fois plus de concurrents potentiels hors travailleurs non-résidents.
 
Sinon, pour moins de risques et de casses-têtes, attendez que votre film français soit exporté aux États-Unis pour tentez quelque-chose par la suite. Quelques références dans ce cas et pas des moindres : Omar Sy et Jean Dujardin.
 
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je rêverai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je veux rêver


Que la vie vous berce.
Emmanuel Buriez

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Je suis cinéaste comédien,
j'ai choisi l'art car j'ai plus confiance en l'art qu'en la politique.

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